Description
Endodontie : anticiper pour mieux traiter
Coordinatrice scientifique : Tchilalo Boukpessi et Fabienne Pérez
Éditorial
Tchilalo Boukpessi et Fabienne Pérez
Préservation pulpaire : peut-on être sûr de sa décision ?
Tchilalo Boukpessi, Marion Florimond, Rocio Golbano-Gomiz, Nelly Pradelle, Maxime Drossard
Anatomie endodontique : savoir identifier les pièges et les prendre en charge
Alain Gambiez, Thibault Bécavin, Lieven Robberecht, Marc Linez
Aussi petit que possible, aussi large que nécessaire… fil conducteur d’une endodontie raisonnée
Valentin Marchi, Romain Gabriel, Brice Riera
L’ergonomie en endodontie : élément accessoire ou essentiel du traitement ?
Pierre Kuoch et Cauris Couvrechel
Situations endodontiques complexes : jusqu’où peut-on aller en pratique généraliste ?
Maud Guivarch’ et Frédéric Bukiet
Les douleurs postopératoires sont-elles systématiques en endodontie ?
Kelly Ly, François Bronnec, Pierre Machtou
L’endodontie est souvent considérée comme une discipline difficile. Cependant tout est affaire d’anticipation. Anticiper, c’est avoir une meilleure connaissance de l’ensemble des difficultés potentielles qui peuvent survenir lors de la réalisation d’un traitement endodontique. Les connaissant, le praticien est alors mieux armé et plus serein pour y faire face.
Tout débute par le diagnostic. S’il semble simple à poser lors d’une nécrose pulpaire, les différents stades de pathologie pulpaire, conduisant à des phénomènes réversibles ou irréversibles, sont beaucoup plus complexes à identifier alors qu’ils conditionnent la stratégie thérapeutique à mettre en œuvre. Un premier article de l’équipe du Pr Boukpessi, de l’université Paris Cité, sera ainsi consacré à l’explication de ces phénomènes biologiques et des répercussions cliniques qui s’ensuivent, permettant de proposer des thérapeutiques plus conservatrices lorsque les présomptions convergent en ce sens.
Dès lors que le traitement endodontique doit être réalisé, il devient d’autant plus impérieux de connaître parfaitement le système canalaire auquel le praticien est confronté. Pour cela, grâce à l’article du Dr Gambiez et à son impressionnante iconographie, l’anatomie canalaire n’aura plus de secrets pour vous et vous ne commencerez plus un traitement sans visualiser virtuellement l’éventuelle complexité canalaire.
Comme toutes les disciplines, l’endodontie a bénéficié ces dernières années de nombreuses avancées technologiques afin d’améliorer le pronostic des traitements réalisés, mais les praticiens se questionnent souvent sur les bénéfices réels, à la fois pour le patient traité mais aussi pour leur propre pratique.
Deux articles, d’une part du Dr Marchi et coll., traitant de l’abord conservateur qu’il faut tenter de maintenir à chaque étape du traitement, et d’autre part des Drs Kuoch et Couvrechel, décrivant l’ergonomie et l’environnement nécessaires au praticien pour optimiser ce traitement et le rendre surtout plus serein, complètent l’aspect biotechnologique. Une sérénité indispensable aussi face à des situations complexes qu’il convient, pour chaque praticien, de savoir identifier.
Savoir comment établir ses limites et quand adresser, est une étape introspective fondamentale pour avoir un exercice raisonné au service du patient. En ce sens, l’article des Drs Guivarc’h et Bukiet est une mine d’informations qui doit permettre à l’omnipraticien de s’évaluer pour situer son niveau de compétences en endodontie et référer dès que nécessaire.
Pour terminer ce numéro, les Drs Ly et coll. nous donnent toutes les clés pour, si ce n’est véritablement anticiper la survenue d’une douleur postopératoire, au moins cibler les patients et les facteurs de risque potentiellement susceptibles de générer cette douleur et tenter alors de la prévenir.
Si ce numéro vous permet d’aborder l’endodontie « autrement », notre objectif sera atteint !
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