Cette idéologie de gestion, qui relègue au deuxième plan la dimension humaine de notre profession, s’installe progressivement à notre insu et nous déstabilise. Elle se met en place,grâce à une lutte insidieuse contre le pouvoir médical par le biais de la concurrence, alors que ce pouvoir médical n’est en réalité qu’une somme de connaissances et une expertise purement professionnelle.
La mise en concurrence des médecins par l’évaluation individuelle, la tarification à l’activité, la création de statuts différents et la rémunération à la performance sont progressivement en train de menacer la solidarité et le travail d’équipe.
Et la brûlologie dans tout ça ? Notre spécialité souffre toujours de l’absence de reconnaissance universitaire, ce qui ne la rend pas suffisamment attractive pour nos jeunes confrères et l’absence de relève devient inquiétante.
Certes, la publication, tant attendue,des décrets régissant les centres de brûlés a été un point positif, mais les conséquences de leur application stricte, si elles ont permis la reconstruction de certains centres, ont mis en difficulté plusieurs d’entre nous.
La rigueur économique aidant,fermetures,regroupements, refus d’autorisation d’exercer sont en train de modifier le schéma national d’organisation des soins aux brûlés. Nous devons donc rester vigilants, renforcer notre filière de soins et conserver notre spécificité pour le bien de nos patients.
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