#dermatose
L’idée d’une dermatologie spécifique de la peau noire est-elle justifiée ? L’espèce humaine n’est-elle pas unique, régie par les mêmes lois biologiques et soumise aux mêmes processus pathologiques ? Et à l’aube d’une médecine personnalisée, fondée sur les mécanismes moléculaires des maladies et les caractéristiques génétiques des patients, l’approche « ethnique » n’est-elle pas grossière ?
À l’inverse, la crainte de stigmatiser une population entrave la prise en compte de ses besoins spécifiques. Or, malgré une diversité génétique importante, les sujets d’ascendance africaine subsaharienne partagent des caractères phénotypiques majeurs, notamment l’intensité de la pigmentation mélanique et la forme recourbée des poils. Il faut en tenir compte.
Les particularités des peaux pigmentées ne sont pas assez enseignées et les ouvrages de référence sont très « ethnocentrés », traitant surtout des peaux claires.
Aujourd’hui, des livres spécialisés sont disponibles et les traités de dermatologie consacrent parfois un chapitre séparé à ce sujet ; mais dans l’idéal, pour chaque maladie, on devrait s’interroger sur son expression chez les sujets à peau noire : la rougeole est-elle toujours rouge ? Et le pityriasis, rosé ?
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