Bien menée, elle présente une utilité thérapeutique certaine pour la personne qui met alors des mots sur le mal dont elle peut souffrir. L’expertise est à la fois une étape clé et une référence objective dans ce long cheminement vers l’acceptation du handicap.
Mal menée, tributaire de la psychologie et de la déontologie du professionnel, elle peut devenir un moment difficile à vivre. L’expert ne questionne pas, il conteste voire suspecte, l’expertise n’évalue plus, elle minore et rapine, dévoyée de son but premier vers un banal marchandage.
Ce malaise trouve sa source dans l’appréhension, la peur de la victime, démunie face à ce processus complexe, seule et novice parmi les professionnels.
L’expert représente par définition celui qui est convoqué pour son savoir. Il se situe à l’extrémité de cette échelle qui marque une distance entre ceux qui savent, maîtrisent, connaissent et ceux qui ne savent pas, subissent et finissent par douter. On ne mesure jamais assez l’impact de ces microévénements,comme autant de petites humiliations répétées, qui rappellent à la personne sa faible emprise sur ce nouvel environnement et aboutissent à ce que, pourtant au centre de ce processus, elle s’y sente extérieure, presque inopportune.
Face à ces difficultés, le besoin d’accompagnement se fait pressant : administrations, associations, médecins conseils, avocats. Tous ont un rôle à jouer afin de rompre cette solitude.
Les associations, et je salue ici le travail de l’Association des Paralysés de France, permettent d’abord de rencontrer des pairs là où la victime se croyait seule face à « son » drame et face aux autres qui ne peuvent comprendre, n’étant pas à la place de.
Elles mettent ensuite en relation avec les professionnels qui guideront la personne tout au long du processus. Rassurée,épaulée, informée, elle est à la fois mieux engagée dans la démarche amiable et plus apte à faire valoir ses droits.
Lien masqué,veuillez vous inscrire et commenter pour voir le lien de téléchargement,merci.
lien :