Pour le grand public, lorsqu’on parle de thérapeutiques en psychiatrie,s’opposent souvent des représentations antinomiques : d’un côté le soin « par la parole » représenté par la gamme complète des psychothérapies (ou assimilées…), de l’autre les traitements psychotropes, banalisés dans leur usage quotidien, au point que certaines molécules deviennent emblématiques de la lutte contre le mal-être de nos contemporains, mais aussi souvent diabolisés du fait de leurs risques présupposés de dépendance et de modification de la personnalité. La multiplication des enquêtes journalistiques et des ouvrages de vulgarisation sur le choix des psychothérapies (et des psychothérapeutes !) et sur « les médicaments du cerveau » souligne l’intérêt de la société et accentue le sentiment de confusion qui règne dans ce vaste champ pour les « profanes ».Pour les professionnels, la pratique est le plus souvent intégrée, associant thérapeutiques médicamenteuses et psychothérapies, mais le domaine n’en est pas moins complexe.
Les traitements médicamenteux se sont multipliés depuis trente ans et leurs usages ont évolué avec l’avancée des connaissances. Par ailleurs, les recommandations professionnelles prolifèrent, proposant un cadre pour l’utilisation des psychotropes dans une logique d’evidence-based medicine (médecine fondée sur les preuves).
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