Un recensement des problèmes rencontrés par les éleveurs au cours de l'été 2003 a été réalisé par les FDSEA/FRSEA et la CFA (Confédération Française de l’Aviculture) en liaison avec les organisations économiques et les Chambres d’Agriculture.
Des mortalités importantes ont été constatées :
• poulets : 3,5 millions d’animaux,
• dindes : 500 000 animaux,
• reproducteurs : 400 000 animaux,
• canards : quelques dizaines de milliers d’animaux,
• pintades : quelques milliers d’animaux,
• poules pondeuses : environ 1 million d’animaux,
• palmipèdes gras : 250 000 animaux,
• gibier : entre 80 et 1 000 animaux reproducteurs.
Des baisses de performances très importantes sont apparues :
• pertes de poids à l’abattage, déclassement, dégradation des indices alimentaires,
• diminution d’environ 15 % des volumes livrés sur les premières semaines qui ont suivi la canicule,
• une baisse de la fertilité et une augmentation de la mortalité entraînant des difficultés d' approvisionnement en animaux d’un jour,
• baisse du poids moyen des foies gras (20 à 80 g par foie),
• incidence sur la prolificité du gibier.
Les préjudices des éleveurs ont été estimés à 44,5 millions d’euros pour l’ensemble des éleveurs des filières avicoles, auxquels
il faudrait rajouter les préjudices subis par les entreprises d’amont et d’aval :
• volailles de chair : 22 millions d’euros,
• œufs de consommation : 10 millions d’euros,
• reproducteurs : 10 millions d’euros,
• palmipèdes gras : 2 millions d’euros,
• gibier : 0,5 million d’euros, sans parler de l'impact sur la sécurité sanitaire et de l'augmentation des risques de santé publique liés à l'engorgement du service public d'équarrissage et à l'enfouissement des cadavres qui en ont découlé.
Élévation excessive de la température corporelle de l’animal, le phénomène de coup de chaleur est à l’origine de cette catastrophe, tant en terme de bien-être animal qu’en terme économique pour les éleveurs. Depuis quelques années des solutions préventives sont étudiées et répertoriées. Elles concernent pour l’essentiel l’élevage des poulets. C’est pourquoi, il semble que les éleveurs de poulets les mieux préparés ont pu limiter les pertes. Cependant, en 2003, compte tenu des niveaux de températures et de leur durée, d'autres productions ont été assez fortement touchées (dindes, pondeuses, reproducteurs, ...).
Il apparaît donc nécessaire de revenir sur ce phénomène de coup de chaleur, en étudiant pour un système d’élevage donné, les solutions les mieux adaptées et les opérations préventives à privilégier. C’est l’objectif de ce numéro hors-série de Sciences et Techniques Avicoles.
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