Dans environ 80 % des cas, la fièvre s’accompagne de symptômes permettant un diagnostic étiologique plus facile (angine, éruption, diarrhée, anomalies auscultatoires, etc.). Le cas de la fièvre isolée chez l’enfant de moins de 5 ans constitue une difficulté, car possiblement en rapport avec une infection bactérienne dite occulte, impossible à diagnostiquer précocement sans recours aux examens complémentaires.
Ainsi, une étude menée à partir d’une cohorte australienne de 15 781 enfants de moins de 5 ans consultant aux urgences pédiatriques pour fièvre isolée rapportait une prévalence d’infections bactériennes sévères (IBS) de 7,2 % [Craig JC, Jones WM. BMJ 2010].
Ces infections bactériennes se composent pour 3,4 % d’infections urinaires, 3,4 % de pneumonies, 0,4% de bactériémies et 0,1 % de méningites, ces deux dernières étant aussi appelées infections bactériennes invasives (IBI).
Identifier parmi tous les enfants consultant pour fièvre les rares cas en rapport avec une infection bactérienne sévère, tout particulièrement une IBI, constitue une véritable difficulté pour le médecin en soins primaires comme aux urgences.
On sait en effet qu’un retard diagnostic ou thérapeutique est associé à une morbidité et mortalité accrues. Le clinicien est donc tenu, devant tout enfant fébrile, d’évaluer la probabilité d’IBS en combinant les informations issues :
• de ses connaissances épidémiologiques ;
• de l’interrogatoire de l’enfant et/ou de sa famille ;
• de l’examen clinique à la recherche de signes de gravité et d’un point d’appel à cette fièvre ;
• des résultats des examens complémentaires si jugés nécessaires. L’estimation rationnelle du risque d’IBS conditionne alors la démarche thérapeutique.
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