La maladie d’Alzheimer, une maladie du cerveau dans ce qu’il a de plus évolué et qui fait la fierté de l’être humain : la mémoire, le langage, le raisonnement... ; une maladie de la personne qui trouble ses rapports au monde et aux autres ; une maladie de la famille, parfois mortelle par épuisement, souvent vécu dans la honte ; une maladie de la société qui, par l’organisation déficiente de son système sanitaire et social, n’a pas pris ses responsabilités un siècle après la description de l’affection (trois facettes avec un point commun : le déni) ; une maladie de la communication, ce qui veut dire que tout ce qui améliorera les échanges sera thérapeutique.
La maladie ne touche qu’un animal : l’homme. Ce dernier paraît dément, c’est-àdire sans réalité pensante.
Il est incapable de se défendre, sans souci des apparences (ni de la sienne ni de celle des autres) et des convenances, sans rôle. Étranger hors du temps, dans un au-delà, vivant et mort à la fois.
Que reconnaissez-vous de vous-même ? Devant son visage que voyez-vous ? Votre effroi de la finitude ? Un état végétatif ? Un cousin ? Rien ? Regardez mieux.
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